Pourquoi la microkiné fonctionne si bien avec les enfants (2ème partie)
L’article précédent exposait comment nous pouvons rétablir l’expression et la communication lors d’une séance de microkiné, via une écoute des réponses du corps de l’enfant. Mais qu’en est-il est des résultats ?
Nous observons chez les enfants une réponse très rapide ; généralement une séance suffit à apporter des résultats, là où les adultes nécessitent deux ou trois séances, même pour des problèmes apparemment similaires.
La différence provient à mon sens de notre propension à la rationalisation, et au besoin de savoir pourquoi. C’est une noble chose, mais pas forcément adéquate dans le cadre qui nous intéresse.
J’aime comparer une lésion à un bateau qui a jeté l’ancre. Lorsqu’une correction est effectuée au cours de la séance, nous défaisons cet ancrage, afin de laisser le bateau dériver pour ne plus revenir.
Mais là où un enfant accueillera immédiatement la correction et le mieux-être qui l’accompagne, un adulte ne laissera pas si facilement partir le bateau. En prenant conscience de son existence et de son status de lésion, parfois ignoré jusque là, il essaiera de l’identifier avec autant de précision que possible, savoir depuis quand il est là, pourquoi il a jeté l’ancre, etc. Ce processus pourra l’amener à ressasser les évènements même qui ont amené la lésion… et recréer du même coup un ancrage.
Les quelques jours qui suivent une séance de microkiné peuvent être émotionnellement difficiles. Mais les informations libérées et remontées à la conscience sont transitoires et sur le départ. Il convient de les laisser partir sans chercher à les retenir. Ce que les enfants font merveilleusement bien…
Essayons de prendre exemple sur eux et accueillir les améliorations plutôt que cogiter sur les lésions.