Qu’est-ce qu’une zone en « rétention » ?

Pour bien appréhender le processus de libération, il est nécessaire de comprendre le mécanisme de survenue d’une lésion. Notre corps est chaque jour soumis à divers évènements internes et externes qu’il doit gérer pour parvenir à garder sa capacité à fonctionner.

Chacun de ces stress a une quantité et un type d’énergie ; cinétique dans le cas d’un choc physique, métabolique dans le cas d’une émotion intense, … et à chaque fois, il s’agit de dissiper cette énergie au sein de l’organisme.
L’illustration la plus simple est la dissipation de l’énergie cinétique lors d’un impact : l’onde de choc se propage dans tout l’environnement, et perd de son intensité au fur et à mesure qu’elle rencontre la densité des éléments qui l’entourent. Ainsi nos tissus « mous » (viscères, organes… qui auront tendance à être écrasés) dissiperont autrement l’énergie que nos tissus « durs » (les os, qui auront tendance à se briser) et que nos éléments liquides (sang, liquide interstitiel,…)
Au niveau microscopique, il en va de même pour nos cellules. Ces dernières sont toutes principalement composées de liquide, et auront donc tendance à éclater.
Mais il ne s’agit pas d’un tout ou rien. Certaines cellules se situent juste au-delà de la zone de dissipation critique ; elles n’éclatent pas, mais sont malgré tout soumises à une quantité d’énergie.
Cette agression de l’environnement extérieur est vivement ressentie par la cellule, qui va avoir une réaction de protection en se refermant sur elle-même et en cessant toute interaction avec le milieu dans lequel elle se trouve. Elle entre en « rétention ».
Or, la communication est primordiale dans l’organisme. Une cellule qui n’échange plus avec le liquide interstitiel ne participe plus au fonctionnement normal de l’organisme, et va elle-même finir par dépérir.
Pour remettre cette cellule en communication, il est nécessaire de lui permettre de libérer l’énergie accumulée mais qui n’a pas été dissipée.
Une fois le point d’appui donné par le praticien, la cellule peut s’en servir pour effectuer sa libération, et reprendre son fonctionnement d’avant.